Témoignage/Biographie/Essai

 » La Grace » de Thibault de Montaigu aux éditions J’ai Lu

  • En quête et enquête

    A 37 ans, Thibault De Montaigu a tout pour être heureux. Pourtant, il tombe dans une profonde dépression.

    Pour en sortir, on lui conseille l’écriture.

    Journaliste, il décide alors d’écrire sur un mystère qui le fascine et fait les gros titres des journaux de l’époque : l’affaire Dupont de Ligonnes.

    Si vous avez vécu dans une grotte à cette époque je vous rappelle les faits brièvement : Xavier Dupont de Ligonnes c’est ce charmant père de famille à priori bien sous tout rapport qui a assassiné ses 4 enfants, sa femme et son chien et les a enterré sous la terrasse du jardin… avant de s’enfuir sans laisser le moindre indice. Un type pas des plus sympathique donc.

  • Où est il depuis 10 ans ? Mystère.

    Thibault enquête donc.

    Or des rumeurs courent selon lesquelles De Ligonnes aurait pu se cacher dans des monastères.

    Thibault va y enquêter et là, il ne trouve pas Xavier de Ligonnes mais il le dit lui même il est soudainement « touché par la grâce » lors d’un chant religieux.

    Quelque chose de l’ordre de la foi lui tombe dessus.

    Or en parlant de cette expérience proche du mystique avec ses proches, il apprend qu’un de ses oncles a comme lui connu une conversion soudaine exactement au même âge : 37 ans.

    Cet oncle quittera une vie de « débauche » pour entrer dans les ordres et mettre sa vie au service des autres.

    Touché par cette histoire et les synchronicités, Thibault met de côté son enquête sur Ligonnes pour partir sur les pas de son oncle François.

    Plus que sa propre ouverture spirituelle (dont il parle finalement peu) c’est en fait le chemin de cet oncle François dont il est question dans ce livre.

    Comment un homme de 37 ans, fêtard, consommateur de produits en tout genre en vient à tout abandonner pour vivre dans la pauvreté, l’abnégation et le don de soi ?

    Un ouvrage intéressant et agréable à travers lequel on suit le parcours d’hommes en quête de quelque chose de plus grand.

    Thibault de Montaigu livre ici un bel hommage à cet oncle qui, au moment de sa conversion et alors qu’il doit donner tout ce qu’il possède avant d’entrer dans les ordres (il a fait vœux de pauvreté), lui donnera … un stylo.
    Comme s’il avait su avant l’heure que son neveu trouverait la rédemption dans l’écriture.
  • Extrait :
     » Le miracle de l’espérance, c’est accepter ce qui va venir, l’accepter quoiqu’il arrive. Quand bien même cela nous heurte, quand bien même ce n’était pas tout à fait ce que nous avions espéré. L’accepter sans réserve en se disant qu’il y a là-dedans quelque chose pour nous, qu’on ne voit pas au premier coup d’œil mais qui est pour le mieux. Car tel est le dessein de Dieu. Et contre ce dessein, il ne sert à rien de se révolter, il ne sert à rien de tempêter, notre volonté seule ne peut gouverner le monde, il faut être aveuglé par l’orgueil pour le penser, non, tout ce que la vie réclame, c’est de la confiance – et Dieu sait que c’est héroïque parfois –, mais il faut se mettre en chemin, laisser une place pour que résonne en nous cette voix qui n’est pas la nôtre, et qui pourtant nous ressemble plus que notre propre timbre, plus que nos propres mots, cette voix qui sonne si juste et si clair au milieu de tous les fausses notes, cette voix qui a toujours été là et qui le sera encore, et demain, et après-demain, et pour les siècles des siècles. Cette petite voix que les enfants entendent d’instinct, sans même s’en rendre compte, et qui est comme un écho d’éternité perdu parmi nous. « 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s