« La Petite fille de Kiev » de Luca Crippa et de Maurizio Onnis aux éditions Alisio, Collection Regards

✨️🙏Ouvrage nécessaire et bouleversant✨️🙏

La nuit du 24 février 2022, la vie de la petite Alisa, 10 ans, et celle de sa famille bascule.

L’invasion Russe et les bombardements contraignent la famille d’Alisa à fuir Kiev pour rejoindre l’ouest du pays, direction la frontière polonaise.

A travers leur exode, c’est toute l’horreur de la guerre qui se dessine dans tout ce qu’elle a de plus abject et révoltant.

Les auteurs ont interrogé des centaines de réfugiés ukrainiens sur leur exode et ce qu’ils ont vécu pour construire ce roman qualifié de « narrative non fiction ». 

Ainsi, si Alisia est un personnage fictif, tout ce qu’elle et sa famille traversent sont des faits réels, vécus par les ukrainiens.

Ce roman est absolument nécessaire et boulersant. Je l’ai lu en apnée.

Bouleversant parce que nous observons la guerre à hauteur d’une enfant dont la vie va être totalement bouleversée et détruite en une seule nuit.

La force des auteurs est de montrer en début de roman la vie de cette famille qui est la même que la nôtre et celle de nos enfants, quand soudain, en une nuit, tout bouscule de maniere violente et arbitraire.

Bouleversant, car nous voyons à la fois la force des ukrainiens et leur résistance incroyablement courageuse et spontanée, mais aussi car nous assistons, impuissants, aux drames vécus par les civils.

Nécessaire, car au bout d’un an à entendre parler de la guerre tous les jours à la télé, certains pourraient avoir tendance à la banaliser (c’est humain, je ne jette la pierre à personne).

Or ce roman, aux personnages attachants et proches de nous, « humanise » cette guerre et nous rappelle cruellement que la guerre ce n’est pas que des images sur BFM TV : Ce sont des hommes, des femmes, des enfants dont la vie est brisée, arrachée et broyée par la guerre et la folie humaine.

Un roman nécessaire et bouleversant donc, mais il ne tombe jamais dans le pathos ou le sensationnalisme et comme les ukrainiens, il suinte de force, de lumière et de résistance.

Merci aux Editions Alisio pour ce service de presse.