Témoignage/Biographie/Essai

 » Le doute  » de Basile Panurgias aux éditions Robert Laffont dans la collection Confessions

J’ai reçu ce roman des éditions Robert laffont qui inaugurent une nouvelle collection : Confessions.

Dans ce premier opus, Basile Panurgias confie les réflexions et les recherches qui ont accompagné la découverte des agressions sexuelles commises par son ami proche : Jean Claude, figure éminente de l’intelligentsia suédoise.

Jean Claude, mari d’une femme membre du jury des prix Nobel, aurait agressé sexuellement près de 18 femmes.

L’affaire fait scandale en 2017, entachant tellement le jury que les prix Nobel ne seront pas remis cette année là.

Dès lors, Basile s’interroge.
Lui qui était si proche de Jean Claude, comment n’a t-il rien vu ? Ou rien voulu voir ? Peut il continuer à être ami avec un homme accusé ainsi ?

Mi récit, mi enquête, mi introspection, ce texte est plutôt déroutant à plusieurs égards.

Les questions que se posent l’auteur sont intéressantes : comment peut on passer à côté des agissements d’un être que l’on considérait proche de nous ? Peut on conserver des liens d’amitié avec une personne accusée de tels agissements ?
Et soi-même ? A t on toujours eu un comportement irréprochable ?

Questions salutaires et intéressantes.
J’ai également apprécié que l’auteur lève le voile sur les coulisses des prix Nobel, notamment ceux de la littérature.

Copinage, compromission… Le Nobel perd de sa superbe.

Cependant, ce livre m’a tenue à distance pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il est décrit ici le monde fermé et feutré de l’intellitgensa parisienne et suédoise.
Cet univers m’est si étranger et si indifferent que je suis restée à distance.
Pire, il y a même quelque chose de gênant dans ces personnes qui se veulent si profondes, si importantes et qui me semblent si superficielles finalement.

Un univers qui semble cruellement manquer d’humanité !

Enfin, qu’une victime directe écrive un livre sur son agresseur et sur ce qu’elle a vécue, je le comprends parfaitement et loue la démarche.

Mais le fait qu’une personne n’ayant pas été une victime fasse un livre sur les agressions commises par son ami en le visant nommément m’a donné un léger sentiment de « récupération ». Certes, même en ne le nommant pas, on aurait compris de qui il s’agissait mais je ne saurais vous dire… il y a quelque chose qui m’a mis mal à l’aise dans cette démarche.

Un récit intéressant par certaines questions soulevées mais si je suis restée à distance en raison de cet univers si spécifique et de la démarche de l’auteur qui, même si elle salutaire par certains aspects, me questionne quant à sa sincérité.

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