
J’ai découvert la plume d’Alexis Jenni avec sa biographie de John Muir.
J’ai aimé son ton, sa profondeur, et sa simplicité et j’ai eu envie de voir si la lecture d’un autre de ses récits confirmait ma 1ere impression.
Ce récit est celui d’une rencontre.
Celle de 2 écrivains qui rencontrent Enzo Bianchi figure charismatique d’une communauté oecuménique et mixte fondée en Italie, dans le Piémont.
Ce monastère, ouvert à tous et géré comme une petite entreprise, est à la fois un lieu de passage pour un temps de retraite spirituelle et un lieu d’accueil pour les démunis, les perdus, les marginalisés ou les exclus.
Enzo Bianchi œuvre pour partager une spiritualité au plus proche de la parole du Christ.
Une spiritualité faite de simplicité, d’amour et de confiance.
Une spiritualité débarrassée des lourdeurs du dogme, des carcans, de l’enfermement, de règles strictes et des principes qui excluent parfois.
Enzo Bianchi se débarrasse des rites et des dogmes d’une institution et revient à la parole de Jésus qui prônait l’amour, l’inclusion de tous, le partage, le pardon et l’intériorité.
Une spiritualité non politique, uniquement tournée vers l’humain.
Je retiens ce passage :
» Le sens de la vie intérieure et celui du décentrement de soi, le goût de la solitude et celui de la vie en commun, l’attention au silence ou à la parole, tous ces éclats de vie monastique sont des expériences riches d’enseignements pour construire une vie humaine apaisée car prise dans ses dimensions les plus paradoxales. «
Tout est dit dans ces paroles.
Un récit profondément humain et riche de sens. Au plus près d’une spiritualité au service de l’homme.