Coups de cœur·Roman

« Lorsque le dernier arbre » de Michael Christie aux éditions Albin Michel

J’ai choisi ce roman dans le catalogue de la rentrée littéraire des éditions Albin Michel pour 2 raisons :

– J’avais envie de tenter du post apocalyptique

– J’aimais la trame écologique

Finalement, ce roman est un peu de ça, mais en fait vraiment pas du tout (oui, je sais, cette phrase ne veut rien dire).

En réalité, c’est tellement plus !

2038. La plupart des arbres sont morts. Par les coupes à blanc.

Par le dérèglement climatique.

Surtout par une maladie qui a terminé de tous les achever.

Leur mort a entraîné la mort de millions d’êtres humains.

C’est le « Grand Dépérissement ».

Seule une île semble préservée : Greenwood Island.

Les survivants la visitent comme un musée ou un parc d’attraction.

Les visites, c’est le job de Jake.

Elle n’a guère le choix dans ce monde post  » Grand Dépérissement ». Mais elle, son truc, c’est plutôt d’étudier et de sauver les arbres.

Quand elle apprend qu’elle serait peut-être l’héritière de cette île, elle est face à des choix difficiles.

Partant de là, l’auteur nous entraîne dans la lignée familiale de Jake.

Peu à peu, se dévoilent l’histoire de sa famille, l’Histoire tout court.

Et tout s’imbrique de manière exemplaire, époustouflante, formidablement original.

Ce roman parle écologie.

Un peu.

Il parle d’une situation post a en 2038. Un peu.

Il nous parle surtout de la famille.

Des destins individuels et collectifs.

Ce roman ce sont surtout des personnages auxquels tu t’attaches irrémédiablement.

Et ce roman, c’est aussi une construction très originale et ô combien efficace.

Ce roman est surtout l’histoire d’individus qui, qui le veuillent ou non, forment une famille.

Une famille n’est pas forcément liée par le sang.

Elle se forme au grè des événements, de moments forts qui gravent la chair et la mémoire des hommes à jamais, liant leur destin.

Un peu à l’instar de l’arbre, dont on peut lire l’histoire à travers les anneaux de son tronc.

Ce roman, c’est aussi un roman historique.

Les personnages nous entraînent de 2038 à 1908, puis de 1908 on refait le chemin à l’envers jusqu’en 2038.

On évoque les guerres, la grande dépression….

Ce roman est aussi un roman sur les végétaux.

Leur importance.

Leur méthode de survie par la coopération.

Leur force et leur faiblesse.

En parlant d’eux, l’auteur parle de nous.

En parlant de nous, l’auteur parle d’eux.

Je ressors de ce roman un peu sonné. Consciente d’avoir lu un roman extrêmement fort autant émotionnellement qu’humainement mais aussi « écologiquement ». Consciente d’avoir lu un roman qui marquera ma vie de lectrice.

Au-delà du propos profondément riche et puissant de l’auteur, je crois que nous sommes face aussi à un objet littéraire d’une grande originalité.

Sa construction, sa manière d’imbriquer les époques et de construire cette grande parabole entre arbres et humains est profondément novatrice et intelligente.

Original, atypique, profond, dense, riche, les qualités de ce roman ne se comptent pas !

J’ose avancer que ce livre comptera beaucoup dans la littérature.

Il comptera en tout cas beaucoup dans ma vie de lectrice.

3 commentaires sur “« Lorsque le dernier arbre » de Michael Christie aux éditions Albin Michel

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