Roman

« Ce que nous confions au vent » de Laura Imai MESSINA aux éditions Albin Michel

Le titre de ce roman est une invitation à la poésie à lui seul.

Mars 2011, au Japon.

Un séisme de magnitude 9,1 entraîne un tsunami aux conséquences dévastatrices.

Des dizaines de milliers de personnes perdent la vie, et des centaines de milliers d’autres se retrouvent en deuil, en ayant tout perdu.

Ce jour de mars 2011 Yui est de ceux là.  Elle a perdu sa maison, mais surtout sa mère, sa fille de 3 ans, et son envie de vivre.

Quelques mois après le drame alors que sa vie et son cœur  sont toujours dévastés , elle entend parler d’une cabine téléphonique située sur le mont Kujira-Yama.

Cette cabine nommée Telephone du vent est devenu un lieu de pèlerinage pour tous les endeuillés. Il se murmure qu’on peut y confier des messages pour les défunts et qu’ils leur sont transmis par le vent.

Yui s’y rend et fait là bas la connaissance de Takeshi et sa fille, eux aussi en deuil.

Mais une fois sur place, Yui ne parvient pas à parler…

Laura Imai Messina, l’autrice, a été inspirée par un lieu qui existe réellement au Japon.

Elle nous livre ici un texte sur le deuil et l’espoir, empreint de la délicatesse et de la pudeur asiatique.

C’est un roman sur les mécanismes du deuil, et la force de l’espoir et de l’Amour. Il y est question d’amour, de désespoir, de culpabilité, de colère, de la perte et de la rédemption, mais aussi et surtout de la force de l’amour.

J’ai avancé prudemment dans ce texte que je trouvais beau, poétique et empli de délicatesse, mais qui pourtant, a suscité en moi une vague de tristesse et de mélancolie qui m’a emportée comme une lame de fond.

J’ai eu besoin de pauses dans ma lecture, mais à l’instar de Yui, petit à petit en tournant les pages, l’espoir et l’apaisement sont revenus. Même s’il m’est resté un voile de tristesse sur le cœur.

On pense inévitablement à tous ceux que nous avons perdu trop tôt, trop injustement, trop brutalement.

On pense aussi à ceux qui sont partis après une vie bien remplie, mais dont le départ laisse malgré tout un vide immense.

Rien ne s’efface jamais, mais l’amour et le temps transforment tout.

Un joli moment de lecture à découvrir aux éditions Albin Michel.

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