» Retour à Birkenau » de Ginette Kolinka avec Marion Ruggieri aux éditions Grasset

Ginette a 19 ans quand elle est arrêtée avec son père, son frère, et son neveu.

Ils sont tous les 4 déportés à Birkenau, Ginette sera la seule à en revenir, malade du thyphus, décharnée, à jamais changée et ravagée.

Dans ce texte bref mais profondément bouleversant, Ginette raconte l’horreur des camps : la honte, la terreur, le froid, la faim, la mort omniprésente, l’indicible, l’humain réduit à moins que rien.

A 94 ans, Ginette témoigne pour que personne ne puisse dire un jour qu’il ne savait pas. Elle raconte que, si elle avait eu un enfant et qu’une guerre avait de nouveau éclaté, elle l’aurait tué de ses propres mains pour qu’il n’est pas à vivre ce qu’elle avait vécue.

Ginette témoigne, comme une nécessité, comme on lance une bouteille à la mer. Parce que le devoir de mémoire est plus que jamais un impératif : voilà où la haine de l’autre peut conduire. À l’inhumanité la plus totale.

Depuis mon adolescence et le bouleversant « Au nom de tous les miens  » de Martin Gray, j’ai toujours beaucoup lu sur cette période de l’histoire. Elle me révolte, me bouleverse et aujourd’hui encore, je me demande comment on a pu en arriver là, comment les victimes ont pu survivre à cela.

Ginette Kolinka livre un témoigne simple mais profondément bouleversant. Je suis en larmes en ce dimanche matin. Je mesure ma chance de pouvoir l’être encore. Ginette, elle, dit qu’elle n’a plus jamais été capable de pleurer après son retour des camps.

Encore une fois, ce texte me rappelle à quel point il est impératif de ne jamais oublier 🙏

Plus jamais ça 🙏

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