« 12 bis avenue du Maréchal Joffre » d’Anne de Kinkelin aux éditions Harper Collins collection Traversée

La famille.

Lieu de réalisation ou de destruction de soi ? Faut-il fuir pour se trouver ?

Léa a 20 ans, et 10 ans d’hôpital derrière elle. Anorexique, ses rapports avec sa mère et son père sont compliqués.

Léa étouffe.

Dans un sursaut de survie, dans un sursaut de résilience, Léa décide de fuir ce noyau familial qui l’étouffe, qui l’enchaîne à sa maladie.

Une maladie qui est devenue comme un repère, comme un lien, comme un membre à part entière de cette famille.

Dans un sursaut de liberté, Léa sort de l’ombre pour aller à la lumière, elle se choisit elle, pour se sauver. L’égoïsme a ses vertus face aux relations toxiques.

Elle décide de se rendre dans 4 villes différentes, mais dans chacune d’elle, elle va à la rencontre de la personne qui habite la même rue qu’elle : le 12 bis avenue du Marechal Joffre.

Dans sa quête de soi, Léa va aussi changer ceux qu’elle rencontre.

Encore une fois, la nouvelle collection Traversée de Harper Collins nous présente une autrice tout en sensibilité, tout en délicatesse.

Je me suis laissé porter par la poésie de ce récit, et j’ai eu plus d’une fois les larmes aux yeux, le ventre noué.

Anne de Kinkelin, avec une plume fluide et délicate, nous offre la vraie vision d’une famille derrière des apparences trompeuses.

Elle nous montre que pour vivre libre, il faut avoir le courage de briser ses chaînes et celui de s’aimer, au moins un peu.

Elle nous montre que l’amour peut enfermer et détruire, ou libérer et construire.

L’auteure nous offre un joli voyage initiatique et une quête originale d’émancipation qui peut nous parler à tous. Elle m’a drôlement parlé en ce qui me concerne…

Merci à @harpercollinsfrance pour cette belle lecture

Roman sorti le 2 juin