Thriller et suspense

« Le jour où Kennedy n’est pas mort » de R.J Ellory aux éditions Sonatine

 » Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et Jackie saluent la foule, quand soudain…

Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s’aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine. »

RJ Ellory s’éloigne de son genre habituel : il est ici sur le fil entre le polar historique et la réinvention de l’Histoire, puisque Kennedy semble avoir échappé à son destin funeste.

Je suis rarement déçue avec ELLORY. Ses polars sont toujours travaillés et ses personnages fouillés.
Ici, il peint une galerie de personnages au caractère complexe. L’Univers est sombre, compliqué, rien n’est jamais tout blanc ou tout noir, comme dans la vraie vie. ELLORY sait apporter à ses intrigues toutes les nuances de la réalité.

Mais attention, si comme moi, tu penses être dans ce roman avec Kennedy, tu seras un peu déçu. Certes, Kennedy est présent en filigrane, mais il est davantage question de sa politique que de l’homme. Il est rarement sur le devant de la scène dans ce roman, et occupe plutôt une place secondaire. Le réel enjeu est de nous décrire une gestion brutale du pouvoir, bien loin des images sur papier glacé qui ont souvent accompagné l’image de Kennedy.
Le mythe est égratigné.
Mais si tu t’es déjà intéressé au clan Kennedy, tu n’apprendras pas grand chose de nouveau.

En revanche, tu suivras avec plaisir Mitch, qui enquête sur le suicide de son ex grand amour : Jean. Journaliste, elle enquêtait sur Kennedy. Elle s’est suicidée mais Mitch n’y crois pas. La Jean qu’il connaissait était pleine de projets, une battante, et le suicide est inconcevable. Il décide d’enquêter pour découvrir ce qui s’est réellement passé dans la vie de Jean et ce qu’il va découvrir le conduit au cœur du pouvoir, avec un clan prêt à tout pour enterrer ses secrets.

Pour résumer, Ellory nous offre ici un polar dense, bien construit et aux personnages complexes comme à son habitude. Et il nous offre un final éblouissant !

Pour ceux qui ne connaissent rien à la gestion du pouvoir sous Kennedy, vous serez surpris  !
Mais pour ceux qui se sont déjà intéressés au sujet et qui comptaient ici en savoir plus, vous resterez sur votre faim !

Pour ma part, je m’attendais à en apprendre plus sur les Kennedy, il y a donc eu une pointe de déception. Mais ce roman aura eu le mérite de relancer ma passion pour cette époque et pour les Kennedy. J’ai donc sorti de ma pal, un livre sur Marylin Monroe qui m’attendait depuis longtemps ! Et il a fait étrangement résonance avec le livre de Ellory. Je te raconterai bientôt pourquoi.  Comme quoi, dans nos lectures, comme dans la vie, il n’y a pas de hasard… 

2 commentaires sur “« Le jour où Kennedy n’est pas mort » de R.J Ellory aux éditions Sonatine

  1. Bonjour et merci pour cette critique ! Je viens de lire ce roman et, malheureusement, malgré l’idée de départ intéressante, je n’ai pas été globalement convaincu, même si j’ai quand même passé un bon moment… Et que le portrait de Kennedy vaut quand même le détour ! Cela dit, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable et j’ai trouvé la fin un peu poussive. Dans la même veine, j’ai beaucoup plus apprécié le « 22/11/63 » de Stephen King !

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