Nature writing

« Sauvage par nature  » de Sarah Marquis aux éditions Michel Lafon

Sarah Marquis a traversé à pieds la Mongolie, la Chine et l’Australie. Elle relate son périple qui aura duré 3 ans.

Sarah Marquis est une amoureuse de la nature. Mieux que ça, elle sait la « lire » et se confondre avec elle. Son récit est une grande leçon de ténacité, de soif d’absolu et de communion avec la Nature. En osmose avec elle, Sarah ne la craint pas, jamais. Elle croise pourtant sur sa route des serpents, des loups, des crocodiles, des orages et des tempêtes, des températures insoutenables. Mais dans les mots de Sarah je n’ai ressenti aucune crainte réelle. Ce qui est troublant, c’est que, dans ses mots, je n’ai ressenti de la crainte et une forme de colère qu’envers une espèce rencontrée sur sa route : l’espèce humaine.

Car c’est bien de l’homme dont Sarah aura le plus à se méfier tout au long de ce périple (même si elle fera aussi de formidables rencontres). Cet aspect de son récit a été pour moi particulièrement fort.

Ce que je retiens évidement, c’est la leçon qu’elle nous donne. La leçon d’une grande dame qui a arpenté la Nature et qui fait partie de ces personnes qui la connaisse vraiment, à l’état brut. Loin des sentiers que les simples touristes empruntent. Elle nous démontre que nous faisons partie d’un tout sur cette Terre, et que nous ne dominons rien. Nous ne sommes que les « invités » de dame Nature et au lieu de la traiter avec le respect et la gratitude qui lui sont dus nous jouons trop souvent les invités indisciplinés et malpolis.

En allant au bout d’elle-même et de sa force physique, Sarah Marquis atteint une forme de pureté et d’humilité suprêmes.

Elle livre un récit à son image : économe en mots, simple, direct, touchant, mais qui va à l’essentiel, à l’essence de ce qui nous relie au Tout.

Ma lecture a eu quelque chose magique. J’ai lu la moitié de ce livre de nuit, en pleine insomnie. A 5h, le livre terminé et constatant que le sommeil ne viendrait pas, je me suis levée et suis allée dans mon jardin boire un café en regardant le jour se lever. Là, j’ai été accueillie par un véritable concert de chants d’oiseaux. Je ne les avais jamais entendus si nombreux et si distinctement. En cette période de confinement, ici au pieds du Jura, la nature reprends ses droits. C’était magique. Et troublant.

C’est comme si la fin de cette lecture, qui nous parle de la force de la Nature, s’était suivie d’une sorte de « démonstration » pratique. C’était simplement magique.

Merci Sarah Marquis et merci dame Nature d’avoir si merveilleusement accompagné cette nuit d’insomnie.

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