Roman

"Nous rêvions juste de liberté" d'Henri Lovenbruck aux éditions J'ai Lu

 » Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d’Hugo va l’exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l’indépendance et l’amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. « 

Je sais que vous avez été nombreux à littéralement adorer ce roman, alors âme sensible ou ne désirant pas être contrariée, s’abstenir. Il se peut également que je divulgache quelques éléments du roman, soyez prudent 🙂

Pour commencer, je me suis dans un premier temps laissé embarquer par ce roman. L’auteur a un indéniable talent de conteur et on s’attache vite à Bohem, le personnage principal.

L’auteur sait également te distiller de petites phrases pépites, à travers une écriture qui se veut celle de ce gosse perdu.

Ce gosse que la vie n’a pas épargné et qui cherche désespérément du lien. Il en trouvera à travers sa bande de potes et la moto.

Pour te la faire simple, j’ai adoré ce roman jusqu’à ce que Bohem quitte sa petite ville de Providence dans laquelle manifestement rien de bon ne l’attendait.

Mais une fois avec ces potes, sur la route, ça part en vrille : vols, trafic de drogues, bagarres, consommation de drogues durs, alcool.

Alors certes il y a l’amitié, le désir d’absolu, et l’apprentissage, mais quand je pense liberté et apprentissage, je pense grands espaces, vie en dehors des conventions (pas de métro, boulot, dodo).

 Je pense vie en communion avec la nature, débrouilles et système D, vie frugale.

Je ne pense pas défonce, vols, bagarre et trafic de drogues.

Et c’est précisément là où le bât blesse et où, contrairement à beaucoup, je ne pouvais pas avoir de coup de cœur.

Certes, on ressent son désir d’amitié absolue et de liberté, mais j’ai un peu déconnecté de ma lecture, parce que je ne m’attendais pas à ça et que je me suis sentie profondément déçue par la tournure que prenait la vie de ce gamin que j’avais envie de prendre sous mon aile et de guider. (C’est sûrement la mère de famille qui a pris le dessus sur la lectrice).

En revanche, l’auteur nous imprègne de ce style de vie et nous montre la forte solidarité et fraternité qui existent entre les membres d’un même groupe de bikers. Il en pointe également les dérives. Il y a parfois un coté Tarantino, avec une forme de tendresse en plus.

Pour finir, j’ai été profondément surprise par la fin, et bouleversée par le destin de Bohem.

Pour résumer, si cette lecture m’a embarquée grâce à la capacité de conteur de l’auteur, je m’attendais à toute autre chose quant à ce qu’allait vivre le personnage. Je reste avec un goût amer. Dans les premiers jours après ma lecture, j’étais presque en colère après ce roman, qui finalement, m’a emmenée ailleurs que ce que j’imaginais. Mais à l’heure où j’écris cette chronique je garde finalement en mémoire un bon moment de lecture et un attachement sincère à Bohem. En revanche, contrairement à beaucoup, ce ne sera pas un coup de cœur !

Mais je reste intriguée par la plume de l’auteur et sa capacité de conteur, je lirai d’autres livres de lui, c’est certain.

2 commentaires sur “"Nous rêvions juste de liberté" d'Henri Lovenbruck aux éditions J'ai Lu

    1. Oui, il faut attendre le bon moment ! Les avis sont unanimes et il suscite coups de coeur sur coups de coeur. Je suis apparemment l’exception qui confirme la règle, même si j’ai beaucoup aimé.

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