
» » Ils sont deux à la surveiller, à l’interroger pour lui faire dire ce qu’elle n’a pas vu. Ils dressent de son fils un portrait dans lequel elle ne le reconnaît pas et veulent bâtir autour de sa crucifixion une légende qu’elle refuse. Seule, à l’écart du monde, dans un lieu protégé, elle tente de s’opposer au mythe que les anciens compagnons de son fils sont en train de forger. Une réinterprétation bouleversante de la figure de Marie, un roman puissant et envoûtant. »
A travers ce roman, Colm Tobin réinterprète le regard de Marie sur son fils Jésus.
Une femme, une mère qui voit son fils changer, se galvaniser de sa puissance nouvelle autour de ses fidèles, qui voit aussi le danger qu’il court à défier ainsi l’autorité des romains et des juifs.
Une mère qui voit aussi, après la mort de son fils, la manière dont ses fidèles vont arranger son histoire pour servir leur cause.
Si le parti pris de l’auteur, d’imaginer ainsi le regard d’une mère sur son fils, est super original, je n’ai pas accroché. Il m’a manqué l’émotion, le charme, les nuances. L’auteur s’attache à repousser l’aspect religieux de cette histoire mais bascule, je trouve, dans le pendant adverse, faisant de Jésus un homme uniquement poussé par son désir de puissance et manipulé par ses disciples.
Pour moi, ça manquait de distance et d’émotions. Je n’ai pas été touchée par le regard de Marie, que j’ai même trouvé froid et sans âme.
Si tu as lu ce roman, viens m’en parler en commentaire ! Je serais ravie de connaitre ton point de vue. J’attendais beaucoup de ce livre au vu des commentaires élogieux sur Babelio, et j’avoue avoir eu un ressenti si différent, que je me demande comment je suis passée autant à côté…