
« Installé à Rome avec sa fille Leah, Jack McCall s’est juré de ne plus revenir à Waterford (Caroline-du-Sud), que le suicide de sa femme Shylla et le procès intenté contre lui par sa belle-famille l’ont poussé à quitter.
Un télégramme lui annonçant l’agonie de sa mère va cependant le faire changer d’avis.
Dès son arrivée, les souvenirs affluent… Des souvenirs où les drames de chacun renvoient aux commotions de l’Histoire, de l’Holocauste à la guerre du Viêtnam, à tout un passé chaotique avec lequel Jack devra se réconcilier.
Les forêts et les marécages de Caroline-du-Sud, les plages et les parties de pêche de l’enfance entourent d’une poésie
sauvage cette saga aux mille ramifications. »
J’ai découvert ce roman et cet auteur grâce à une abonnée Instagram chère à mon cœur. Nous échangeons souvent sur nos lectures et nos points communs se sont avérés nombreux. Un jour, elle m’a fait ce beau cadeau, celui de me faire découvrir Beach Music de Pat Conroy.
Beach Music c’est 1000 pages.
5 jours.
5 paquets de mouchoirs.
Un livre difficile à résumer, tant il contient de trésors. Je l’ai dévoré en 5 jours malgré ses 1000 pages, ce qui signifie qu’il s’engloutit avec délice. Quant aux paquets de mouchoirs et au mascara waterproof, ils sont essentiels, car tu ne ressors pas de cette lecture complètement indemne. Personnellement, j’en suis sortie émotionnellement lessivée, vraiment. Mais aussi avec la certitude que je venais de faire probablement une des lectures les plus marquantes de ma vie.
Ce roman n’évoque pas d’autres sujets que la Vie elle-même. A travers une galerie de personnages tous plus attachants et horripilants les uns que les autres, Pat Conroy nous parle de famille, d’amour et d’amitiés, de religion, de quête d’identité, du Pardon, de la liberté, de la maladie, de la morte et de l’abandon, de la quête de sens. Cette saga familiale sans nulle autre pareille contient également quelques pages de l’Histoire la plus terrifiante du XXe siècle. Pat Conroy nous parle de la guerre du Vietnam et de son impact sur la jeunesse américaine, mais aussi sur l’Amérique elle-même. Il évoque également avec force et brio, l’Holocauste. Concernant plus spécifiquement cette période, je dois dire que j’ai été engloutie littéralement par l’émotion tant les passages concernant cette tragédie sont forts. Pourtant, j’en ai lu des pages sur cette sinistre tragédie, mais croyez-moi, Pat Conroy en parle ici avec une force bouleversante. Il évoque plus spécifiquement le sort des juifs de l’Est, et j’ai dû, à plusieurs reprises, reposer le livre afin de reprendre mon souffle tant j’étais submergée par les larmes.
Cependant, Pat Conroy sait aussi nous offrir des espaces de respiration, avec des dialogues entre la fratrie de Jack, un poil cynique mais ma foi très drôles !
Pat Conroy a une plume à l’élégance exceptionnelle et au souffle romanesque dense et nous offre ici un des plus beau et fort roman qu’il m’ait été donné de lire.
J’ai lu trois de ses romans il y a très longtemps…. mon préféré La prince des marées mais il faudrait que je les relise tous les 3… le troisième c’est Charleston sud😉
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