
» Lotto et Mathilde sont beaux, séduisants, follement amoureux. Promis à un avenir radieux, ils se marient très vite. Dix ans plus tard, Lotto est devenu un dramaturge au succès planétaire ; Mathilde, dans l’ombre, l’a toujours soutenu. Leur couple est l’image type d’un partenariat réussi. Mais les histoires d’amour parfaites cachent souvent des secrets qu’il vaudrait mieux taire… »
J’ai acheté ce roman sur un coup de cœur en librairie. Et pour une raison que j’ai du mal à expliquer, j’ai ensuite eu peur de le débuter !
Peur que ce soit trop alambiqué, trop torturé, trop « intelligentsia bobo ».
Pourtant, Barack Obama l’a tout de même désigné comme le meilleur roman de 2015 ! Intriguant non ?… Forcément, c’est tentant d’aller jeter un oeil à un livre qui a tapé dans celui du président des Etats-Unis, rien que ça !
Ce qui m’inquiète est que l’équipe du Masque et la plume l’ait aussi beaucoup aimé… Ils sont parfois tellement hautains dans leurs lectures !
Dieu sait pourtant que j’aime les écouter, mais je suis loin d’être toujours d’accord avec eux ! Pourtant j’ai écouté un de leur podcast cette semaine et ils en parlaient avec tant de ferveur qu’ils m’ont donné envie de le sortir de ma pal !
Bref, tout ça pour dire que j’ai eu autant d’enthousiasme que de craintes face à ce roman !
Finalement, je suis heureuse de l’avoir lu (sentiment d’ accomplir un exploit) et je remercie tous ceux qui m’ont encouragée à ne pas lâcher dans la 1ère partie, parce qu’honnêtement, je l’aurais volontiers abandonnée dès la page 50…
A la manière d’une tragédie grecque, l’auteure nous dépeint les affres du mariage entre amour véritable, manipulations, omissions, intérêts, dévotion, faux-semblants.
Lotto et Mathilde sont beaux, amoureux, un peu perdus, et fauchés. 10 ans après leur mariage, Lotto devient un célèbre dramaturge. Mathilde, elle, semble être restée dans l’ombre. Mais qui tire les ficelles de ce couple ?
Dans une 1ère partie l’auteure raconte l’histoire de ce mariage avec les yeux du mari, égocentrique au possible et la 2ème partie, sous le regard de la femme, dissimulatrice et dévouée.
La seconde partie a été clairement plus agréable et j’ai été intriguée par cette Mathilde et ses secrets.
Cependant, rien dans ce roman n’a été pour moi une révélation.
L’auteure veut mettre en-avant la complexité d’une relation de couple, ce qui n’a rien de nouveau sous le soleil. J’ai même eu à plusieurs reprises un goût de déjà lu… De plus, et c’est tout ce que je déteste en littérature, l’auteure utilise un style ampoulé à la limite du lisible dans la première partie. Je trouve cela insupportable. On dirait qu’elle travaille son écriture pour en faire un exercice de style. Pour moi, c’est typiquement le genre de texte qui manque de véracité. L’auteure fait trop dans la complexité et ça me laisse froide comme la glace !
Selon moi, il n’y a rien de plus difficile que de faire simple. Je suis une adepte de la phrase de Léonard de Vinci » La simplicité est la sophistication suprême « . Autant dire que ce roman est typiquement l’inverse. A trop faire compliqué, on perd l’émotion, la véracité, et la beauté du texte. Mais ce n’est que mon humble avis.
Pour résumer, sur le fond : rien de nouveau sous le soleil.
Sur la forme : insupportable.
Ça peut sembler bien négatif, pourtant, c’est une expérience littéraire que je suis ravie d’avoir faite… ah ! Le lecteur et ses contradictions