Roman

« Une ile si tranquille » de Jean-Pierre Lefebvre aux éditions Héloise d’Ormesson


Formentera (dite la petite Pitiuse), milieu des années 80. Alors que cette île des Baléares, auparavant autarcique, est confrontée à de fulgurantes mutations liées au tourisme, Clet Postec, gendarme français, revient sur l’île pour assister à l’enterrement de son beau-père, ex-commandant de la police locale. Sa femme, Pia (native de Pitiuse), n’a pas pu assister aux obsèques. Alors qu’il s’apprête à regagner le continent, une tempête isole la petite Pitiuse et la mer déchaînée dépose au pied des falaises le corps de Rosa Wilf, française établie sur l’archipel. La guardia civil, débordée par les intempéries et les sinistres qu’elles engendrent, prie Postec de reprendre le dossier. Épaulé par son beau-frère Paco, un joyeux drille, et Anna, fille de la victime, Postec, convaincu d’un homicide, décide de mener une enquête parallèle, quitte à flirter avec l’illégalité. La piste de l’assassinat de Rosa transforme peu à peu le paisible gardien de l’ordre et révèle que malgré l’apparente torpeur des lieux, la violence rode en tapinois.

Postec, un gendarme, revient sur l’île de Formentera pour enterrer son beau-père. Alors qu’il est sur le point de repartir sur le continent, une tempête apocalyptique le contraint à rester. L’île est coupée de toutes communications. C’est alors que la mer rejette le corps d’une femme. Une expatriée française vivant sur l’île. La Guardia civil s’associe à Postec pour résoudre l’énigme de sa mort.

J’avais tellement hâte de lever tous les secrets de cette île !

Le roman est servi par une plume fluide et sensible.

J’ai eu le sentiment d’être clairement dans un roman d’atmosphère, plutôt que dans un véritable policier.

J’ai été envoûtée au départ, par cette ambiance spécifique qui règne sur l’île : un mélange de secrets, d’omerta et de légèreté. Une île encore sauvage, mais convoitée. Là aussi l’auteur souhaite nous faire passer un message concernant l’exploitation abusive qui est faite d’un tel trésor naturel.

Malheureusement, parvenue à la moitié du roman, ma lecture m’a laissée au bord du quai et je ne suis pas parvenue à embarquer dans la proposition de l’auteur.  J’avoue être passé à coté de son message, qui n’était pas suffisamment clairement exprimé pour moi.

Il y a un mélange de roman policier, de roman sur les liens familiaux et encore de roman presque écologique dénonçant l’exploitation de certaines terres sauvages.

Mais tout ceci s’est mélangé, comme si on avait souhaité aborder tous ces thèmes, mais qu’au final, on ne parvient à en développer vraiment aucun. Du coup, j’ai eu beaucoup de mal à déterminer quel était exactement son message et sa proposition.

J’espérais que l’aspect « enquête » saurait m’accrocher, mais là encore je suis restée à quai à la moitié du roman. Le suspense, pourtant bien présent au départ, ne m’a pas semblé trouver de fin.

Tout est était beaucoup trop lent et j’ai fini par me perdre.

Cet avis n’est évidemment que très personnel et peut être ais-je lu ce roman a un mauvais moment. C’est un roman qui ne se dévore pas, mais qui se déguste. C’est un roman qui suggère plus qu’il n’affirme.

J’avais probablement envie d’autre chose à ce moment-là, quelque chose de plus rythmé et de plus affirmé, et c’est ce qui m’a fait décrocher.

Cependant, la plume de l’auteur est très jolie, tout en finesse et en douceur, malgré le sujet. Si tu aimes les jolies plumes et les romans d’atmosphère se déroulant sur une ile soumise à une météo capricieuse et sujette à l’omerta de ses occupants, je te conseille de le découvrir par toi même !

Merci aux Editions Heloise D’ormesson pour cette découverte !

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