
» Le métier de Laura consiste à soigner les troubles de la parole. Dans sa profession, elle est reconnue et admirée. Elle a pourtant plus de difficultés quand il s’agit de faire parler sa fille de trente ans, qui semble collectionner les échecs en tout genre.
Il aura suffi qu’elle l’invite au restaurant pour avoir une vraie discussion mère-fille,
Il aura suffi qu’un gamin armé entre en scène,
Il aura suffi d’un unique coup de couteau,
Pour que tout bascule.
Andy vient de voir sa mère tuer un homme. Sans une once d’hésitation. Efficace. Calme.
Andy vient de comprendre que sa mère n’est peut-être pas celle qu’elle prétend.
Et, maintenant que les masques tombent, la voix de ces deux femmes pourrait bien ne plus jamais se faire entendre. »
Allez, je vous avoue, entre Karin et moi, ça avait mal commencé…
Tout d’abord, j’avais lu un ancien titre de l’auteur il y a de cela 2 ans, « Mort aveugle » je crois, et autant vous dire que d’une part, ce titre ne m’a laissé aucun souvenir et sur le moment, j’avais même trouvé ça plutôt agaçant, car je crois qu’il m’avait paru être une débauche d’hémoglobine inutile. Rien de fondamentalement mauvais, mais disons que ce titre là ne m’avait pas donné envie de me jeter sur un autre de l’auteur.
Et puis, là, le synopsis m’a interpellée et je me suis dit que je pouvais bien laisser une deuxième chance à l’auteure.
Second aveu, j’ai eu très peur sur les 60 premières pages de ce roman. Certains petits détails lors de la mise en place de l’intrigue m’ont fait lever les yeux au ciel. Ce sont deux petites choses qui, dans la façon dont elles ont été amenées par l’auteur m’ont paru tout à fait invraisemblables. Mais comme on ne peut pas juger un roman sur 60 pages, j’ai décidé de continuer. Et bien m’en a pris !
Une fois que l’intrigue est posée et que Laura commence sa fuite en avant et commence à découvrir lentement le passé de sa mère, j’ai été totalement happée par ce roman à proprement parlé addictif. L’auteure joue sur une alternance de chapitre passé/présent et nous avançons au même rythme que Laura dans le lever de voile sur ce passé trouble et troublant.
C’est toujours le même problème en matière de thriller, tu ne peux pas trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. Mais comme tu l’auras facilement deviné, il est question dans ce roman de passé trouble, d’emprise et de manipulation.
Mais l’auteure a su déjouer tous les codes vus et revus concernant cette thématique et elle a apporté une vision globale du sujet, évitant certains clichés et certains écueils. Les personnalités des personnages ne sont pas lisses, elle a su y apporter du relief, nuancer les caractères et ne pas tomber dans le piège facile du manichéisme.
Elle a parfaitement dosé le rythme entre l’action, l’enquête et les descriptions, rendant le tout parfaitement addictif. Il est difficile de s’arrêter tant on veut connaitre la suite et savoir comment la mère et la fille vont pouvoir se sortir de ce pétrin ! Mon seul regret est que les chapitres soient parfois trop longs à mon gout, mais on ne va pas chipoter !
Enfin, jusque dans les toutes dernières pages, l’auteur sait ménager le suspense et délivrer des éléments essentiels jusqu’aux dernières lignes. C’est un petit point en plus, qui n’est jamais déplaisant, même si je ne suis plus aussi accroc qu’avant aux scènes finales qui retournent la situation.
Ce roman s’est terminé pour moi sur une très bonne surprise générale et une réconciliation avec l’auteure.
« Son vrai visage » s’est avéré addictif, plutôt original, et résolument page-turner.
Comme quoi en lecture, comme dans les relations humaines, laisser une seconde chance a parfois du bon. Et pour finir, je vous livre un secret : il sort aujourd’hui, 3 avril 2019 !
J’aime me promener sur votre blog. un bel univers agréable. Blog intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon blog récent. A bientôt.
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Merci beaucoup !🙏
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